La Bourse de Paris rebondit à l’approche de la publication des chiffres de l’inflation de novembre aux Etats-Unis, qui précède d’une journée la décision monétaire de la Fed.
La Bourse de Paris a effacé son repli de la veille dans l’attente de la publication des chiffres de l’inflation de novembre aux Etats-Unis. Les investisseurs espèrent que la statistique donnera un aperçu de l’orientation de la politique monétaire de la Fed, qui entame ce mardi une réunion de deux jours de son comité de politique monétaire, le dernier de l’année. Le marché salue en outre l’amélioration plus marquée que prévu du sentiment économique des investisseurs et analystes allemands. L’indice ZEW est en effet ressorti à -23,3 points en décembre, au plus haut depuis février, contre -26,4 attendu et -36,7 en novembre.

A mi-séance, le Cac 40 gagne 0,74% à 6.699,79 points dans un volume d’affaires de 715 millions d’euros. Les contrats futures sur indices américains gagnent entre 0,4% et 0,5%.

Les économistes anticipent une hausse de 0,3% des prix à la consommation en novembre outre-Atlantique et de 7,3% sur un an après 7,7% en octobre. Hors alimentation et énergie, les estimations portent également sur une hausse de 0,3% sur un mois, et de 6,1% sur un an, contre 6,3% en octobre.

Un ralentissement de l’inflation aurait pour effet de conforter le scénario d’une réduction de l’ampleur du prochain resserrement monétaire de la Fed, prévu demain, à 50 points de base après quatre relèvements consécutifs de 75 points de base. Une telle décision permettrait également aux marchés d’envisager s’ils peuvent tabler ou non sur des baisses de taux fin 2023.

De l’influence de l’inflation sur le S&P 500

Pour illustrer l’importance cruciale de la statistique du jour, Jim Reid, de Deutsche Bank, rappelle que le S&P 500 a connu « sa meilleure et sa pire séances de l’année un jour de publication du CPI, et ce n’est que le mois dernier que la surprise à la baisse à déclenché une réaction sismique du marché qui a donné lieu à la plus forte hausse du S&P 500 en une journée (+5,54%) depuis avril 2020, et la détente la plus marquée du rendement de l’emprunt américain à 2 ans (-24 points de base) depuis 2008 ».

Par John Wiburg

Publié le 13 déc. 2022 à 12:13Mis à jour le 13 déc. 2022 à 12:17