Le ministre de l’Economie accentue la pression sur le géant pétrolier, qui annonce le versement d’un bonus exceptionnel à ses salariés. Il appelle par ailleurs la CGT à « saisir la main tendue » par la direction. En attendant, les grèves se poursuivent dans les raffineries du groupe, mais aussi chez Esso-ExxonMobil où le mouvement a été reconduit.
Le retour à la normale sur le front des carburants ne semble pas encore d’actualité. La grève se poursuit dans les raffineries françaises ce jeudi, y compris chez Esso-ExxonMobil, visé par de premières réquisitions de salariés. Chez TotalEnergies, les négociations entamées mercredi se sont soldées par un échec. Les grévistes ont en effet décliné fermement une proposition de la direction de débloquer les livraisons à l’aube ce jeudi comme un préalable à l’ouverture de négociations salariales.
Interrogé sur le sujet lors de son interview sur France 2 mercredi soir, Emmanuel Macron a pourtant promis un retour à la normale « dans le courant de la semaine qui vient ». Le chef de l’Etat a appelé chacun à la « responsabilité ».
La Fédération du service aux particuliers demande un accès prioritaire aux stations-service
« La pénurie de carburant devient particulièrement préoccupante pour les entreprises des services à la personne, notamment pour les auxiliaires de vie qui doivent intervenir auprès de personnes fragiles, souvent isolées », alerte la Fédération du service aux particuliers (FESP) dans un communiqué. Face au risque d’arrêt des visites à domicile pour cause de pénurie de carburant, elle demande un accès prioritaire aux stations-service.
« En France, 1,5 million de personnes travaillent au domicile de bénéficiaires de soins. Elles sont souvent le seul point de contact de la journée de ces personnes. Si nos intervenants ne peuvent pas trouver de carburant pour se rendre au domicile, certaines personnes vont rester alitées. L’essence est un besoin vital ! », déclare Brice Alzon, président de la FESP.
Par Les Echos