Crédit Agricole regarde à long terme, mais la Bourse scrute les défis immédiats. La filiale des gestions d’actifs Amundi reste considérée comme un moteur de croissance du groupe bancaire mutualiste.
Pourquoi changer des recettes qui marchent ? Crédit Agricole n’a pas cherché l’effet de surprise lors de la présentation de son plan de moyen terme qui se veut « l’amplification naturelle de l’expansion ».
Même la grande nouveauté que constitue la création de deux nouveaux métiers_ Transitions & Energies et Santé & Territoires_ est soigneusement remise en perspective dans l’histoire longue par son patron Philippe Brassac. Il s’agit de préparer les relais de croissance sans partir d’une page blanche, comme l’a toujours fait la banque verte.
Le cours de Crédit Agricole SA (-1,6 %) a pourtant fait la fine bouche devant la remontée d’un point de l’objectif de rentabilité des fonds propres, malgré un coût du risque logiquement revu à la hausse. Les oracles boursiers étaient, apparemment, moins ambitieux en croissance des revenus mais plus gourmands en coupons .
Défis et Italie
Ils sont aussi aux premières loges pour voir les défis liés à la chute des marchés et au ralentissement économique, en particulier en Italie (près de 15 % du bénéfice).
D’ici 2025, le joyau de la gestion d’actifs Amundi doit rester un gros moteur, avec une croissance visée de son bénéfice net (+5 % par an en moyenne pour 2021-2025) supérieure à celle de sa maison mère cotée (+3 % par an), assortie d’un taux de distribution en dividendes plus généreux (au minimum 65 % contre 50 %). Et la Bourse apprécie (+1,6 % pour l’action).
Par Les Echos