Un litre de gazole coûte environ 20 centimes de plus que début juillet pendant que le sans-plomb 98 a franchi la barre des deux euros, soit son niveau le plus élevé cette année.

L’addition est de plus en plus lourde pour les automobilistes tricolores. Les tarifs à la pompe poursuivent de fait leur très spectaculaire envolée entamée début juillet, d’après les calculs de Fig Data, effectués à partir des données publiques du ministère de la Transition énergétique. Une mauvaise nouvelle qui survient au moment des grandes dépenses de la rentrée scolaire. Et qui n’épargne surtout aucun carburant.

C’est cependant le gazole qui demeure le plus concerné. Un litre revient en moyenne à 1,8916 euro, soit peu ou prou le même prix par rapport à la semaine dernière. Une stabilité hebdomadaire qui n’occulte guère la hausse de vingt centimes subie durant l’été. L’essence suit une tendance assez similaire, quoique légèrement moins accentuée. Le tarif du SP-98 se maintient au-dessus la barre des deux euros (2,0156) alors que le SP-95 (1,9678 euro) et l’E10 (1,9485 euro) s’en rapprochent de plus en plus, sur l’ensemble de l’année 2023, le SP-98 s’est renchéri de 6,1%, le SP-95 de 6,4% et l’E10 de 7,5%. À l’inverse, le tarif du gazole a baissé de 0,8%, passant du statut de carburant le plus onéreux au 1er janvier à celui de plus avantageux à l’heure actuelle, malgré les récentes augmentations.

Pour rappel, depuis le 1er mars et jusqu’à la fin de l’année 2023, les prix du diesel et de l’essence sont plafonnés à 1,99 euro dans les stations du groupe TotalEnergies. Un geste réalisé sur demande du gouvernement. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a par ailleurs demandé au géant pétrolier de prolonger la remise «au-delà du 31 décembre».

Le pétrole atteint son record annuel

Cette augmentation est liée à celle des prix du pétrole. Le baril de Brent a en effet également vu son tarif flamber et atteindre son record annuel ce mercredi, à 90,6 dollars en clôture à Londres. La faute à la réduction de la production saoudienne et russe. Riyad s’est engagé à diminuer son rendement quotidien d’un million de barils jusqu’à fin 2023 tandis que Moscou a promis de priver le marché de 300.000 barils par jour durant les trois derniers mois de l’année. L’or noir coûtait ce jeudi 90,2 dollars.