Invité d’une table ronde d’Alternatives Économiques sur la réforme des retraites pour laquelle une concertation est en cours, François Hommeril, président confédéral, a livré les analyses de la CFE-CGC.
Alors que la concertation, dans un cadre très contraint, se poursuit jusqu’en décembre avec les partenaires sociaux sur le projet gouvernemental de réforme des retraites, François Hommeril a participé, vendredi 25 novembre, à une table ronde (« Une réforme des retraites, pour quoi faire ? ») organisée à Dijon, au Palais des Ducs, par le mensuel Alternatives Économiques.
En présence d’autres leaders syndicaux dont Philippe Martinez (secrétaire général de la CGT) et Marylise Léon (secrétaire générale adjointe de la CFDT), le président confédéral a pu livrer ses analyses sur un projet de réforme pour lequel la CFE-CGC est en opposition argumentée à une augmentation de l’âge légal de départ et à un allongement de la durée de cotisation. Nous reproduisons ci-dessous ses principales interventions.
SUR L’URGENCE, SELON LE GOUVERNEMENT, À MENER UNE RÉFORME « INDISPENSABLE »
« Quand il n’y a pas de problème, il faut toujours se méfier de ceux qui prétendent qu’il y en a un… Si par le passé, il y a eu plusieurs réformes des retraites dont, pour la plupart, nous considérions qu’elles étaient nécessaires, ce n’est pas le cas aujourd’hui car il n’y a pas de problème. Nous connaissons bien ces sujets. Les partenaires sociaux sont eux-mêmes des acteurs de la protection sociale, et gèrent notamment avec efficacité les régimes complémentaires des retraites. »
« Pour travailler sur les équilibres futurs du régime, il faut poser des paramètres. Et nous pensons aujourd’hui que le gouvernement “truque” les chiffres. Avec son projet, il ne poursuit qu’un objectif : récupérer environ 1 point de PIB sur ce qui constitue une ressource partagée des salariés actifs vers les retraités, afin de pouvoir financer d’autres lignes budgétaires. Pour nous, c’est non : les salariés ont assez payé. S’il y a effectivement un destin national méritant de voir comment il est possible de contribuer à financer des marges de manœuvre budgétaires, pourquoi pas. Mais dès lors, il convient de réunir tous les acteurs autour de la table. »
Publié le 28 – 11 – 2022
Mathieu Bahuet