Le taux du LEP, aujourd’hui à 5%, est clairement menacé. A partir du 1er août, il devrait baisser d’au moins un point en raison du ralentissement de la hausse des prix à la consommation.

C’est confirmé. Sur un an, les prix à la consommation ont augmenté de 2,1% en avril, a confirmé l’Insee ce mercredi, après une première estimation provisoire à la fin du mois dernier. La hausse était également de 2,1% en mars et de 2,7% en février. Le ralentissement de l’inflation se confirme donc.

Résultat, une baisse du taux du Livret d’épargne populaire (LEP), dont le rôle est précisément de protéger l’épargne des Français de l’inflation, est quasi certaine à compter du 1er août prochain.

En effet, l’inflation sur le premier semestre devrait tourner autour de 2,5%. Or c’est ce chiffre qui doit être pris en compte par la formule de calcul du taux du LEP. En théorie, la rémunération du LEP passerait de 5% à 2,5%. Une chute drastique de 2,5 points d’un coup.

Le taux du LEP peut-il descendre sous le taux du Livret A ?

Mais en pratique, cela n’arrivera pas. En effet, le taux du LEP ne peut pas descendre sous le taux du Livret A augmenté d’un demi-point. Bien que le taux du Livret A soit gelé à 3% jusqu’en janvier 2025, son taux technique, celui issu de la formule de calcul réglementaire, devrait tourner autour de 3,2% à la fin du premier semestre. Résultat, le taux du LEP devrait tourner autour de 3,7%.

Le rendement réel du LEP, corrigé de l’inflation, restera donc très avantageux, même si son taux baisse. De quoi inciter les 7,5 millions de Français éligibles au LEP, mais qui n’en ont toujours pas ouvert un, de profiter de ce placement sans risque, plafonné à 10 000 euros.

Il reviendra à la Banque de France d’appliquer ce taux de 3,70% issu de la formule de calcul, ou de proposer au ministère de l’Économie de déroger à cette règle. Bercy pourrait, par exemple, choisir de freiner la chute et de fixer le taux du LEP à 4%.

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