Le regain d’inflation et la hausse des taux d’intérêt ont des effets positifs et négatifs sur les différentes familles de placements d’un patrimoine. Dans ce contexte, il convient de procéder à des ajustements afin de se protéger de cette conjoncture ou d’en tirer profit.
Le grand retour de l’inflation a des effets négatifs sur des placements dont la rémunération est adossée aux taux d’intérêt, et des effets positifs sur d’autres. Dans ce contexte, les gestionnaires de patrimoine préconisent quelques ajustements dans l’allocation d’actifs qui prévalait encore début 2022. « La répartition idéale d’un patrimoine en période d’inflation serait un tiers d’or et de métaux précieux, un tiers d’actions et un tiers d’actifs réels. Mais c’est une allocation purement théorique. Il n’est pas facile de tout changer, aussi, il convient de réaliser des évolutions progressives du patrimoine et par petites touches », lance Delphine Di Pizio-Tiger, directrice générale d’Indosuez Gestion (groupe Crédit Agricole).
Difficile à ce jour de savoir si l’inflation persistera ou pas. « Toutefois les goulots d’étranglement dans l’acheminement des produits, l’épidémie de Covid-19 qui ralentit l’économie chinoise, plus la guerre en Ukraine qui déstabilise l’économie mondiale sont autant de facteurs entretenant ce phénomène », précise Jean-Maximilien Vancayezeele, directeur général du groupe Crystal.
Nombre de placements permettent de déléguer le pilotage conjoncturel en s’inscrivant dans une stratégie de long terme, comme les plans d’épargne retraite (PER) avec une gestion à horizon, l’assurance-vie avec option pour une gestion déléguée des unités de comptes ou encore la tontine. Mais ce nouvel environnement peut conduire les épargnants à s’interroger sur le bien-fondé de leur stratégie patrimoniale et à ajuster leurs décisions pour mieux traverser cette période de turbulences.
Par Laurence Boccara