Crédit Agricole n’a pas pu briller au premier trimestre. La filiale cotée du géant mutualiste a déçu les pronostics de bénéfices, à la différence des deux autres grandes banques présentes à la Bourse de Paris.

On a parfois les défauts de ses qualités. La force tranquille du Crédit Agricole n’a pas joué en sa faveur au premier trimestre. Le géant mutualiste affiche toujours un ratio de capital « CET1 » (17 % des encours de risques) supérieur à celui de BNP Pa-ribas et de Société Générale. Et sa filiale cotée Crédit Agricole SA peut toujours se situer un peu en dessous (11 %) dans un giron si opulent.

Elle risquerait autrement de s’attirer l’incompréhension de ses actionnaires minoritaires et son profil est jugé moins risquée depuis qu’elle a réduit la voilure dans les activités de marchés, après la crise de 2007.

Mais cette retenue assumée se voit dans sa dernière publication, jugée décevante par la Bourse de Paris (-3,2 % pour l’action), rien à voir avec les bonnes surprises ménagées par ses deux vieilles rivales.

Son bénéfice net se situe en effet sous les attentes des experts du secteur (un loupé de 6 % ou de 24 % selon les consensus), ce qui pourrait peser sur les pronostics annuels. La part des coûts dans les recettes remonte, après être tombé bien en dessous de l’objectif de moyen terme il est vrai.

Par Les Echos

Publié le 5 mai 2022 à 16:36