Une dizaine de pays manifestent leur intérêt de rejoindre le club des grands pays émergents constitués par les BRICS. Cette intention trouve son origine dans les tensions générées par la guerre en Ukraine et la rivalité entre les Etats-Unis et la Chine. Mais les BRICS se heurtent à la réalité de leurs intérêts divergents.
De plus en plus de pays manifestent leur intérêt de rejoindre ce que l’on a coutume d’appeler le groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). L’Arabie saoudite, le Mexique, le Nigeria, le Venezuela et… l’Iran ont fait part de leurs intentions.
Même l’Argentine, qui a participé en tant qu’observateur au dernier sommet virtuel des BRICS , organisé en juin dernier par la Chine, ne cache pas ses ambitions d’adhésion. Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, avait bien évoqué l’idée d’un « élargissement du forum à des pays comme l’Argentine ou le Pakistan. La Chine a invité le Kazakhstan, l’Arabie saoudite, l’Argentine, l’Egypte, l’Indonésie, le Nigeria, le Sénégal, les Emirats arabes unis et la Thaïlande à rejoindre le dialogue BRICS ».
Tout semble indiquer que le forum du G20, au sein duquel le poids des pays industrialisés est prépondérant, va être concurrencé par cette nouvelle enceinte. La volonté de Vladimir Poutine, isolé sur la scène internationale, de contrer l’hégémonie occidentale, se heurte cependant à une dure réalité. Si les BRICS représentent 41 % de la population mondiale, 24 % du PIB et 16 % du commerce mondial, ils restent un club hétéroclite aux ambitions divergentes.
Par Richard Hiault