Le nombre de chômeurs sans activité inscrits à France Travail, ex-Pôle emploi, n’a reculé que de 19.400 au quatrième trimestre de l’année dernière sur un an. Il est resté autour de 3 millions chaque mois de 2023.
L’activité ralentit, l’emploi suit la même tendance, sans caler pour autant, et le chômage, logiquement, a cessé de baisser. En témoignent les statistiques publiées ce jeudi par France Travail. Le nombre d’inscrits à l’ex-Pôle emploi sans activité n’a baissé sur un an que de 19.400 (-0,6 %) au quatrième trimestre 2023 en France, hors Mayotte, pour atteindre 3,033 millions de personnes en moyenne sur la période.
Cette évolution contraste avec celle enregistrée sur les trois derniers mois de 2022, les effectifs de cette catégorie de chômeurs, la plus scrutée dans ces statistiques, ayant alors reculé de plus de 310.000, toujours sur un an. Si l’on se réfère à l’avant-crise du Covid, soit le dernier trimestre 2019, l’amélioration reste spectaculaire avec plus d’un demi-million d’inscrits en catégorie A de moins, toujours en moyenne trimestrielle.
Une année 2024 morose se profile
Le millésime 2023 se termine donc comme il a commencé puisque le nombre d’inscrits sans emploi est resté peu ou prou au même niveau de janvier à décembre, sans parvenir à finir l’année sous la barre symbolique des 3 millions. Il faut remonter à août 2011 pour cela. Avec toutefois un contraste selon l’âge des intéressés : nette baisse pour les plus de 50 ans, statu quo pour les 25-49 ans et hausse pour les moins de 25 ans.
L’examen des chiffres des deux autres catégories importantes d’inscrits à France Travail – B pour ceux qui ont travaillé moins de 78 heures par mois, C plus de 78 heures – montre en revanche des évolutions : +18.000 pour la première, portée par les contrats courts (moins de 20 heures par semaine), et +39.000 pour la seconde, portée à l’inverse par les temps plein.
Par Alain Ruello