S’il a plutôt bien résisté à la crise sanitaire de ces deux dernières années, l’immobilier français espérait, comme le reste de l’économie, un retour des beaux jours. Mais la guerre en Ukraine vient rebattre les cartes : l’immobilier pourrait ainsi pâtir de la hausse des prix et du moral maussade des ménages.

À quand le retour de la stabilité ? Alors que l’on semblait entrevoir la fin de la pandémie de Covid-19, la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine est venue assombrir le paysage. Suffisant pour fragiliser l’immobilier français ? Une chose est sûre : les répercussions commencent déjà à se faire sentir.

Des ménages qui doutent

Face à la guerre en Ukraine, la pierre va-t-elle garder son statut de valeur refuge ? En 2021, le nombre de ventes a atteint un niveau record depuis 2 000, avec 1 178 000 transactions sur l’année et la hausse des prix dans l’ancien a atteint 7,1% d’après l’indice Notaires-Insee.

Plébiscité pendant la pandémie, symbole de solidité, l’immobilier voit ce statut mis à mal par les images de destruction venues de l’Est. « Quand on voit les images de maisons soufflées par un mortier, dans l’inconscient collectif, l’immobilier n’apporte plus autant la solidité, » estime Henry Buzy-Cazaux.

Pour le président fondateur de l’Institut du Management des Services Immobiliers (IMSI), « les craintes générées par ce conflit n’ont rien à voir avec celles de la pandémie. Si ces deux dernières années avaient beaucoup inquiété les ménages, ils ont cependant continué à acheter de l’immobilier. On ne s’était pas encore remis de cette période, on commençait tout juste à sentir que les choses pouvaient redevenir normales et ce n’est pas du tout le cas. Forcément, il y a un cumul qui impacte le moral des ménages. » Selon Henry Buzy-Cazaux, les acquéreurs préfèrent donc repousser leur projet dans l’attente d’un futur plus serein.

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