Dans un entretien à BFMTV diffusé jeudi matin, le chef de l’Etat a redit que la réforme des retraites est « indispensable », sans préciser de calendrier. La présidente Renaissance de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a dit publiquement qu’elle ne souhaitait pas une réforme par amendement et a demandé au gouvernement le temps de la concertation.
La Première ministre, Elisabeth Borne, consulte . Lui rappelle avec fermeté ses positions. Dans un entretien diffusé ce jeudi matin par BFMTV, Emmanuel Macron a redit sa « conviction » quant à la « nécessité » de réformer le système de retraites. Une « réforme indispensable », a-t-il insisté. « Je dis la vérité aux Françaises et aux Français, je l’ai toujours dit », a défendu le chef de l’Etat face aux risques d’embrasement social.
« C’est facile d’être au balcon et de dire, il faut dépenser plus ici et plus là. Qui paiera ? », a-t-il lancé, rappelant les chantiers indispensables de l’école et de la santé, mais refusant aussi de les financer via le déficit public et des hausses d’impôts.
« Travailler un peu plus longtemps »
« On veut financer aussi notre transition climatique. Tous ces investissements, nous devons les faire (…). Nous ne pouvons les faire que si nous produisons plus de richesses et donc avoir un peu plus de gens au travail et travailler un peu plus longtemps car il se trouve que nous vivons un peu plus longtemps », a plaidé Emmanuel Macron. Il a renvoyé ensuite au gouvernement, sans entrer dans le détail du calendrier, la tâche de lancer « les discussions avec les forces sociales et les forces politiques » et « trouver avec le Parlement la bonne manoeuvre ».
« On doit le faire de manière transparente, claire et la plus apaisée possible, a martelé Emmanuel Macron, bien conscient des réticences jusque dans sa majorité. »
Réforme globale
« Les amendements du gouvernement ne doivent pas porter en eux-mêmes une réforme substantielle », a estimé Yaël Braun-Pivet. « Je n’ai jamais été favorable, et c’est une constante chez moi, aux amendements qui portent en eux-mêmes une réforme d’importance parce qu’ils n’ont pas été expertisés par le Conseil d’Etat, ils n’ont pas fait l’objet d’une étude d’impact, ils n’ont pas été travaillés par les parlementaires en amont au sein de leur commission », a argumenté la présidente de l’Assemblée nationale
Par Isabelle Ficek