Ce mercredi 6 décembre, une très importante grève a eu lieu au Crédit agricole au niveau national. Mobilisation suivie dans la Drôme, l’Ardèche et l’Isère. Les salariés demandent que la prime de partage de la valeur leur soit versée. Les syndicats seront reçus mardi par la direction générale.

Fait assez rare dans le secteur bancaire. Des débrayages ont eu lieu dans plus de 70 agences et plus de 200 salariés du Crédit Agricole de la Drôme, l’Ardèche et l’Isère se sont réunis devant les portes du siège du Crédit Agricole Sud Rhône-Alpes à Valence, ce mercredi matin 6 décembre. Comme à l’échelle nationale, par la voix de l’intersyndicale CFDT, CFTC, SNECA et CGT, ils demandent que la prime de partage de la valeur leur soit versée en janvier prochain.

Des syndicats qui expliquent “qu’elle est essentielle, car beaucoup de salariés éprouvent de plus en plus de difficultés pour faire face à l’inflation“. “Une décision de la direction vécue comme une véritable injustice” explique Cécile Clair représentante CFTC : “la réponse de la direction, c’est qu’il n’y a pas aujourd’hui d’éléments exogènes comme lors du covid, qui justifierait le versement de cette prime, cette année”. D’autant plus que selon la représentante syndicale, le Crédit Agricole a les moyens de la verser : “une entreprise à 2.200 salariés comme le Crédit Agricole sud Rhône-Alpes, qui fait du résultat, décide de ne pas nous en faire bénéficier, ce n’est pas normal alors que les primes aux actionnaires, elles, ne diminuent pas”.

Le Crédit Mutuel comme comparaison

Selon Olivier Cerutti, délégué syndicale SNECA CFE CGC, c’est une “situation difficile à digérer quand le Crédit Mutuel qui fonctionne sur le même modèle que le Crédit Agricole, verse cette prime à ses employés. Nous sommes deux groupes mutualistes avec des résultats financiers qui sont équivalents, mais on a d’un côté une direction générale du Crédit Mutuel qui prend soin de ses salariés en prenant en compte le contexte inflationniste et voulant que les employés adhèrent au projet de l’entreprise. De l’autre côté, on a des patrons qui nous disent que l’inflation n’est plus suffisamment élevée et que les salariés ont été assez augmenté cette année.”

Jeudi 7 décembre 2023 à 3:55

De Erwan Chassin

 

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